Résumé du projet

Un combat capital

Contexte

Le Panthéon a accueilli l’exposition « un combat capital » entre octobre 2021 et février 2022. L’exposition a été inaugurée par Robert Badinter et le Président de la République, M. Emmanuel Macron. Cette exposition traite de l’abolition de la peine de mort et explore en profondeur cette avancée fondamentale pour notre démocratie (de la Révolution française à aujourd’hui). Il s’agit donc d’une exposition chronologique et destinée au grand-public, qui présente une majorité de documents audiovisuels mais aussi quelques photographies, gravures, manuscrits, journaux ou documents d’archives.  

La scénographie de l’exposition doit s’inscrire dans le décor du transept nord de la nef avec élégance. L’exposition se veut pédagogique avec pour pièce centrale un discours prononcé par Robert Badinter devant l’Assemblée nationale en 1981.

Compte-tenu du nombre d’extraits audiovisuels sélectionnés, de l’acoustique du bâtiment et de la présence de l’œuvre patrimoniale de Pascal Dusapin « In Nomine Lucis », qui est une œuvre sonore et permanente dans l’enceinte du Panthéon, plusieurs problématiques sont à prendre en compte dans la réalisation du projet.

La voix est l’élément central de l’exposition, elle a toute son importance et doit être retranscrite : c’est avec les grandes voix qui se sont élevées que l’abolition de la peine de mort a pu advenir (Badinter, Jaurès, Victor Hugo, etc.).

Gallerie médias

Réalisation

Life Design Sonore a pris en charge l’ensemble de la maitrise d’œuvre sur la partie audiovisuelle de l’exposition et a travaillé de concert avec les scénographes de Scenorama.

La scénographie choisie était une scénographie ouverte qui s’imbriquait dans l’architecture du Panthéon (respect des lignes au sol, des courbes des coupoles). Un choix esthétique qui a nécessité de nombreuses astuces en acoustique pour assurer l’intelligibilité des messages diffusés. En effet, la majorité des contenus de l’exposition étaient des contenus audiovisuels, il a donc fallu faire en sorte que les contenus audios ne se chevauchent pas et soit diffusés distinctement. De plus, l’œuvre permanente de Pascal Dusapin devait pouvoir coexister avec l’exposition.

Les choix opérés ont ainsi été les suivants :

  • Œuvre centrale : Discours de Robert Badinter devant l’Assemblée nationale (12min), projetée en grand dans un hémicycle reconstitué où les visiteurs pouvaient s’assoir pour l’écouter. La diffusion sonore a été pensée minutieusement pour ne pas être trop forte et entraver le reste de l’exposition (diffusion depuis l’écran et en bas des gradins pour rapporter le son auprès des individus). Elle s’intercale avec l’œuvre de Pascal Dusapin.
  • Autres dispositifs de proximités : ils sont diffusés séparément à faible niveau et donc ne se gênent pas. Plusieurs dispositifs ont ainsi été mis en place :
    • Des alcôves pour les documents nécessitant le plus de protection comme des extraits un peu long (entre 7 et 10 min) qui pouvaient demander à l’audience de s’assoir.
    • Des « cornets » dans lesquels on tend l’oreille pour des écoutes de contenus courts (2 minutes ou moins).
    • Des casques pour des écoutes de chansons notamment.

Nous avons ainsi choisi les différents dispositifs sonores nécessaires pour la mise en place de l’exposition. Nous avons également travaillé sur l’amélioration des pistes audio qui étaient diffusées. En effet, les archives nécessitaient un « nettoyage » pour pouvoir être exploitées. Nous avons donc réalisé un travail en studio et avons procédé à des réglages sur place pour obtenir une qualité optimale.

Enfin, nous avons supervisé l’installation et la mise en œuvre de l’exposition pour nous assurer qu’aucune contrainte supplémentaire ne viendrait s’ajouter.

L’exposition a connu un franc succès et a été prolongée d’un mois au Panthéon.

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