Contexte
Le Musée d’Ethnographie de Genève (MEG) est un musée dont la conception entièrement en béton lui donne une allure sobre et permet une mise en avant et en lumière exceptionnelle des œuvres. C’est un musée très modulable et très pratique mais, avec sa typologie uniquement en béton, il présente un inconvénient majeur : le son y est très réverbérant. Il n’y a pas d’effet de matière pour absorber, les sons se diffusent et dans une exposition avec de nombreux éléments audio, cela peut s’avérer problématique.
L’exposition « Afrique : les religions de l’extase » est une invitation à la découverte des pratiques religieuse africaine. Cette exposition temporaire, sensibilise les visiteurs à la richesse et au dynamisme des religions africaines.
C’est une exposition qui mettait en avant de nombreux documents sonores : uniquement audios, images avec sons, films, etc. Les faire coexister dans cet espace représentait donc une réelle problématique.
Gallerie médias
Réalisation
Nous avons réalisé une mission de conseil en agencement sonore, ponctuée de recommandations et d’un travail en corrélation avec le scénographe visuel. Nous sommes intervenus ici en maitrise d’œuvre.
Notre vision globale de la mise en son de l’espace nous permet d’avoir rapidement une vision claire sur l’acoustique d’un lieu, la réverbération d’un matériau ou la pertinence d’un dispositif sonore. Nous avons donc apporté notre expertise sur :
- La manière de disposer les haut-parleurs, notamment en directif pour ramener le son au plus près des visiteurs.
- Les trames de fond avec certains dispositifs sélectionnés pour leur fondu avec le reste de l’exposition. En effet, lorsqu’un dispositif n’entravait pas la compréhension du reste de l’exposition, peu de traitement était à réaliser.
- La manière de fermer des espaces pour contenir le son, avec par exemple, l’utilisation de rideaux épais et long pour feutrer une salle.
Nous avons également mis en place un fond sonore dans tout l’espace. L’une des manières de faire en sorte qu’un dispositif ne gêne pas les autres est d’avoir un bruit de fond dit de masquage. Nous avons donc créé quatre bandes sons, diffusées aux quatre coins de l’exposition. Unifiée, c’est une bande son qui donne une couleur à l’exposition. Les bruits de masquages utilisés s’inspirent librement du thème de l’exposition centré en Afrique (bruits d’insectes, psalmodies, etc.). Le fond sonore nous fait nous sentir quelque part et vient assoir les différents éléments présentés.
Enfin, nous avons mené un important travail d’ajustement au moment de l’installation dans le musée pour harmoniser les différents niveaux sonores, remixer certaines pistes et assurer une intelligibilité des différents contenus. Nous avons également corrigé certains problèmes de diffusion directement sur place en ajustant des réglages ou en apportant des solutions concrètes et techniques (mousse, jointure, etc.).
